Au sens strict ou formel, la loi est définie comme une règle de droit écrite, générale et permanente, adoptée par le Parlement selon la procédure législative et dans les domaines de compétence établis par la Constitution. (Art.101 de la Constitution du Burkina Faso). Son application peut être ensuite précisée par un texte pris par le pouvoir exécutif, tel qu'un décret d'application et sera par ailleurs encore précisée par l'interprétation qui en sera faite par les tribunaux.
Au sens large ou matériel, la loi désigne toute règle de droit édictée, qu’elle soit d’origine parlementaire (loi au sens strict) ou non (directives, règlements, ordonnances, décrets, arrêtés).
Lorsqu'une loi est adoptée, seul le législateur lui-même ou une autorité supérieure pourra la défaire ou la refaire. C’est la règle du parallélisme des formes.
Les différentes normes hiérarchisées sont :
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la Constitution qui est la loi fondamentale d'un État ; le préambule de la Constitution et la déclaration des droits de l'homme et du citoyen sont considérés comme textes à valeur constitutionnelle ;
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les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République sont aussi des principes à valeur constitutionnelle ;
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les traités internationaux régulièrement ratifiés ;
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les lois : elles sont composées des lois organiques qui ont pour objectif de préciser l'organisation des pouvoirs publics et leur fonctionnement et les lois ordinaires ;
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les règlements ;
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les décrets (qui sont signés par le Président de la république lorsqu'ils sont pris «en Conseil des ministres», sinon par le Premier ministre. Les décrets ne sont jamais signés par les seuls ministres, même s'ils sont contresignés par eux, sauf pour quelques décrets de nomination) ;
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les arrêtés (ministériels, préfectoraux ou municipaux) ;
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les circulaires.